3 Règles relatives au jeûne de la femme musulmane
Tri dans les ustensiles de cuisine, élaboration de la liste de ce qui nous manque, planification des prochaines invitations, préparation de la tenue de nos enfants pour le jour de l’Aïd Al Fitr… Pas de doute, le mois béni de Ramadan est bien à nos portes !
Et pour que ce mois de jeûne, de prière et de lecture du Coran se passe dans les meilleures conditions possibles, nous commençons déjà à définir et organiser les différentes tâches qui nous attendent, nous les femmes.
Que l’on soit investie dans une vie professionnelle ou non, que l’on soit maman ou non, épouse ou non, nous savons toutes que cette période requiert un minimum d’organisation et d’énergie pour atteindre les objectifs spirituels et personnels que l’on vise. Ainsi redoublons-nous d’effort afin de laisser peu de place à l’imprévu et à la surcharge mentale.
Mais n’oublions-nous pas quelque chose ? Nous, en tant que femmes ?
Alors que nous nous préparons pour ce mois de jeûne, avons-nous pris le temps de nous renseigner sur les règles du jeûne nous concernant spécifiquement ?
Savons-nous par exemple quels sont les cas de figure concernant la femme enceinte ou allaitante ? Savons-nous ce qu’il faut faire lorsque le mois de Ramadan arrive et que nous n’avons pas fini de rattraper les jours manqués du Ramadan précédent ?
Ces questions, et bien d’autres, sont le reflet de situations qui nous concernent toutes et auxquelles nous sommes toutes confrontées un jour ou l’autre. Il est donc primordial pour nous de connaitre les règles qui nous sont spécifiques concernant le jeûne.
Ces règles sont d’autant plus importantes que certaines d’entre elles conditionnent la validité de nos adorations, qu’il s’agisse de notre prière ou de notre jeûne. À nous donc, de nous instruire et de placer au centre de nos préoccupations, l’acquisition d’une science authentique et claire, afin de jeûner avec foi, sérénité et en toute connaissance de cause.
Voici d’ailleurs trois extraits de l’ouvrage « Règles de jurisprudence relatives à la femme musulmane » du Cheikh Sâlih Ibn Fawzân Al-Fawzân, mettant en lumière des questions que se posent fréquemment les femmes au sujet du jeûne.
Il est vivement recommandé de relire cet article : épingle cet article pour y revenir inshaAllah !
1/ Qu’en est-il du jeûne de la femme musulmane ayant ses menstrues ou ses lochies ?
Cheikh Sâlih Ibn Fawzân Al-Fawzân explique :
« Il est interdit aux femmes, se trouvant dans l’un de ces deux états, de jeûner ; à charge pour elles de s’acquitter d’un nombre de jours égal plus tard. Et ce, conformément à la parole de ‘Aïcha, qu’Allah l’agrée, consigné dans les deux « Sahih » :
« On nous a ordonné de rattraper les jours de jeûne manqués, mais on ne nous a pas ordonné de rattraper les prières manquées. » Cela fut sa réponse à une femme qui l’avait questionnée en lui disant : « Pourquoi la femme qui a ses menstrues (pendant le mois de Ramadan) doit rattraper les jours de jeûne manqués et pas les prières manquées ? » Elle, qu’Allah l’agrée, lui a alors expliqué que cela fait partie des questions qui dépendent d’un texte religieux (Tawqîfi) qui doit être suivi à la lettre. »
2/ Que devra faire la femme enceinte ou allaitante qui ne jeûne pas pour rattraper les jours manqués ?
Cheikh Sâlih Ibn Fawzân Al-Fawzân explique :
« Le jeûne provoquerait un danger pour la santé de la femme, celle du bébé, ou la santé des deux. La femme peut rompre le jeûne si elle est enceinte ou allaite.
1er cas de figure : Si la raison qui l’a amenée à rompre le jeûne est uniquement le danger craint pour le bébé et pas elle, elle devra alors rattraper les jours manqués, et donner, à titre expiatoire, de la nourriture à un pauvre pour chaque jour non jeûné.
2ème cas de figure : Si le préjudice craint la concerne elle-même, il lui suffit alors de rattraper les jours manqués. »
3/ Que doivent faire les femmes qui n’ont pas rattrapé les jours de jeûne manqués du Ramadan précédent alors que le nouveau mois de Ramadan arrive ?
Cheikh Sâlih Ibn Fawzân Al-Fawzân explique :
« Si elles n’ont pas rattrapé les jours de jeûne manqués du Ramadan précédent avant que le nouveau mois de Ramadan commence, alors qu’elles n’ont aucune excuse valable pour ce retard, elles devront non seulement rattraper les jours manqués, mais aussi nourrir un pauvre par jour manqué à titre expiatoire.
En revanche, si elles avaient une excuse légitime, dans ce cas, elles devront uniquement rattraper les jours manqués.
Il en est de même pour celles qui doivent rattraper des jours manqués en raison de la maladie ou du voyage, elles sont soumises au même jugement que celle qui a rompu le jeûne parce qu’elle avait ses règles, comme expliqué ci-dessus. »
